Julia ROSTAGNI

Le complexe du Colombien

Je marche tranquillement dans la rue, je vois un attroupement de personnes. Des cris attirent mon attention de bon passant. Je regarde, il y a une voiture, des gens à vélo (jour de la ciclovia), des passants qui crient sur le conducteur – « Tu n’as pas honte, un étranger en plus ! » – L’étranger en question réplique: « Je serai Colombien ce serait pareil. » – D’autres s’approchent de lui et lui tendent la main: « Excuse-nous pour lui, on n’est pas tous comme ça. » – L’étranger insiste que ce n’est pas grave et qu’il n’y a pas de raison de se mettre dans des états pareils. Il continue son chemin tandis que les autres poursuivent la voiture en l’insultant. Dans mes cours, je parle de beaucoup de sujets de société avec mes élèves et j’ai souvent eu droit à des débats du genre: – « Nous les Colombiens on n’a pas de culture, on est mal éduqué. Telle initiative ne fonctionnerait pas car on volerait et casserait tout. » – Et je leur réponds « Ah bon, tu ferais ça toi ? »« Non bien sûr que non », – « Alors est-ce que tu crois vraiment que c’est culturel ? » J’ai même entendu dire une personne qu’il pensait être raciste de par sa culture car il n’aime pas la salsa et que son pays est trop désorganisé. Tout au long de mon séjour, j’ai pu constater cet amalgame et cette généralisation négative de soi même, « on est mauvais ». Je trouve ça très bien de ne pas avoir une très haute estime de soi en tant que peuple mais de là à se rabaisser autant cela devient exagéré. En contraste avec nos pays européens, les étrangers sont plus que bienvenus, on déroule le tapis rouge aux jeunes actifs qui débarquent, ils obtiennent de bons travails, bien payés comme peu de Colombiens pourraient un jour rêver d’accéder. Je ne dis pas que c’est quelque chose de facilement accessible mais tandis qu’on exige d’un Colombien des références de travail, personnelles, familiales (qui sont vérifiées), on fait une confiance aveugle à un gringo sans vérifier ses qualités. Tous les jeunes Colombiens ont en conscience, on m’a dit: « En Colombie si t’es étranger c’est facile pour toi on ne vérifie pas ce que tu vaux, tu peux être nul ce n’est pas grave ce qui compte c’est que t’es pas d’ici. » Un contraste très fort avec les pays européens où le racisme augmente de façon accélérée, et où la fierté nationale est mise en avant. Ici en Colombie, il est parfois dur d’être Colombien. D’où vient cette sous-estime de soi ? Je n’aime pas généraliser sur toute une population d’un pays, mais ils m’y ont forcé à force d’entendre mal parler des Colombiens. Déjà il y a cette éternelle comparaison entre la Colombie violente et l’immaculé vieux continent où ils croient qu’on est « plus civilisés » qu’eux. Il existe une image de l’Europe idéalisée où le vol n’existe pas, où on ne s’insulte pas dans la rue où on se sourit tous les uns les autres, où les jeunes ne mettent pas les pieds sur les sièges dans le bus. Il y a un amalgame entre culture et société Dans les médias, l’information se résume à des bagarres survenues entre un automobiliste et un piéton, à un homme qui a frappé sa femme dans la rue, à un délinquant qui vole dans un supermarché etc. Toute la journée on badigeonne les infos à coup de faits divers sur-dramatisés, remplis de superlatifs, d’images en boucles, d’intonations alarmantes pour des faits divers sans importance. Lorsque les médias proposent une analyse de la violence délinquante des rues de Bogotá, elle invite une psychanalyste qui parle de la violence intrafamiliale ou de la rue sans apporter de réponse claire. Jamais on évoque des conditions sociales difficiles, ni on la remet en question. Alors bien sûr à voir tous les jours des citoyens lambda se taper dessus à la télévision, ils finissent par croire que la Colombie n’a pas de quoi être fière de son prochain et ont honte du comportement de leurs concitoyens parce qu’ils ne sont pas aussi civilisés qu’il le faudrait pour pouvoir être un jour un pays riche et développé. La faute est toujours celle de la culture Colombienne comme si ces actes de violences ne seraient pas internationaux et simplement humain. Ils ont plus de recul sur leur culture que sur leur société. Les médias renforcent cet amalgame et préfèrent montrer des faits divers insignifiants pendant 15 minutes que 3 minutes de réalité sociale. Les Colombiens sont plus ouverts aux étrangers qu’on ne pourrait jamais l’être, leur courtoisie ne fait aucun doute et leur exigence pour être bien vu est surement plus culturelle que leur méchanceté. C’est une généralité un peu grossière, certes, mais dans cette réalité où ils ne se font pas confiance entre eux c’est sur que ça va être difficile d’aller de l’avant. Alors faisons-nous confiance les uns les autres et prenons exemple en ayant un peu de modestie.


Un dimanche à Bogotá (partie 2)

La Septima est l’avenue centrale de Bogotà, elle est celle qui accueille les protestations de la ville, qui a vu l’histoire Colombienne se dérouler au fil du temps. Elle héberge les grandes institutions de l’état et les cris du peuple.

Mais surtout elle est un lieu de rencontre le dimanche. Aujourd’hui sa partie centrale est piétonne. Tous les dimanches sont différents dans cette rue pleine d’animation. Elle est le temple du « rebusqué » à la colombienne. Qu’est-ce qu’on appelle le rebusqué ?

En Colombie l’aide sociale est limitée voire inexistante, alors lorsqu’on n’a pas d’emploi tous les moyens sont bons pour trouver une source financière, les gens fabriquent, préparent quelque chose à vendre dans la rue afin de monter son propre commerce avec les moyens du bord.

Alors qu’on marche le long de la Septima, à notre droite le son jovial d’un groupe de ska attire notre oreille, tandis que de l’autre côté un grand cercle se forme autour d’un artiste qui dessine à la craie sur le sol. On continue notre marche, les messages de Toxicomano, inscrits sur chaque bac des arbres, nous font sourire ou donnent à réfléchir. On s’arrête afin de regarder le travail d’un homme qui fabrique des sucriers avec des cannettes de bière, il souhaite lancer un projet de création d’objet recyclé afin de pouvoir s’en sortir nous dit-il, à ses côtés une femme, debout avec sa chienne qui porte une casquette avec un message « Je suis mignonne », c’est elle qui les fabrique afin de les vendre tous les dimanche. La chienne, elle, a l’air attirée par ce qu’il se passe devant elle, un pari sur des cochons dindes. Un peu plus loin un spectacle, des danseurs font une présentation de leur chorégraphie juste avant que des circassiens se mettent en scène. Ainsi continue notre ballade dominicale pleine de surprise et de création, entre les imitateurs de Michael Jackson et les danseurs de salsa il y en a pour tous les goûts. On pourrait lancer un concours de l’objet le plus inutile vendu sur la Septima, sans parler de toute ces délices que l’on peut déguster ou boire en observant l’animation de la rue.

Sur 1 km de la Septima du dimanche tous les rebusqué sont bons pour attirer l’œil du passant, des hommes statues déguisés en alien, toutes les idées les plus incroyables offrent leur spectacle.

Sur cette avenue, ce sont des milliers d’histoires de vie qui se retrouvent afin de gagner leur pain, des voyageurs qui font de la musique pour tracer leur route à la famille d’indigène Embera déplacée par la violence qui vendent leur artisanat c’est toute l’histoire de la Colombie qui s’offre à nous.

La Septima le dimanche est pour moi un voyage urbain qui me transporte, si toutes les villes pouvaient être un terrain de jeu comme celui-ci ouvert à tout le monde où la créativité de ses rues serait légale. La rue a un pouvoir trés fort pour réunir tout le monde, elle est donc le meilleur endroit afin d’y présenter ses créations, la Septima réunit tous types de publics, toutes les classes sociales, tous les âges et styles. C’est un véritable festival à l’air libre et accessible à tous.


Un dimanche à Bogotà (partie 1)

la-ciclovia-crédit-photo-lanavedeambula

Pour lire ce poste il est fortement recommancé d’écouder cet enregistrement

Une ville silencieuse s’ouvre à nous, des stands de nourriture, de jus de fruit et de réparation de bicyclettes s’installent les uns aprés les autres au bord des grandes avenues. Il n’y a pas de voiture. Puis passent un vélo, un autre, et encore, des gens en roller, les piétons prennent possession de ces avenues dénuées d’engins motorisés. Bienvenue à La Ciclovia. Un rendez-vous dominical pour les familles de Bogotá. C’est une véritable transformation dont bénéficie la capitale, des kilomètres de pistes cyclables s’installent dans toute la ville. Tout le monde s’y retrouve les cyclistes passionnés et ceux qui simplement se balladent.

Quelle émotion de sentir la tranquilité d’une ville silencieuse avec le contraste de ce bouillonement d’activités!

Les gens pédalent, certains cherchent la vitesse, d’autres prennent le temps de parler tout en pédalant, les familles marchent et observent la ville, certains jouent de la musique sur le bas côté, les gens s’arrêtent boivent un jus d’orange, un jus de mandarine frais, mangent une empanada et repartent. Un véritable défilé de vélo entre les vieux modèles restaurés et les nouveaux de compétitions il y en a pour tous les goûts, toutes les couleurs, toutes les tailles. Certains sortent leurs engins bizarres experimentés fabriqués par eux mêmes, un vélo qui prend l’apparence d’une Harley Davidson, des tandems etc.

La ville prend une autre ampleur, ces immeubles gris et ternes de certaines avenues s’effacent au profit d’une énergie silencieuse qui défile dans ses rues. Moi qui ne suis pas une passionnée de vélo, je ne peux plus échapper à une ciclovia. En pédalant au milieu de milliers d’autres vélos je m’imagine une ville du futur faites seulement de piste cyclable.

La perception de la ville se transforme, son rythme change. Cela génère une ambiance de cohabitation, il existe une cordialité entre cycliste qui change du claxon entre automobiliste qui à bogotà inspire fortement les conducteurs. C’est une véritable expérience dans la ville et jamais je ne l’avais ressentie de cette manière, le stress est comme effacé de ces visages le temps d’un dimanche et ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit d’un jour de congés car cela reste un jour trés commercial au contraire. Mais le bruit des bus sans parler du nuage de fumée noir qu’ils dégagent, la vitesse à laquelle les voitures roulent et accélérent quand une personne traverse nous rend vite nerveux. Alors oui des rues entières de vélo où le piéton a de la place pour se déplacer est de suite une mini révolution. On peut écouter la ville d’une autre manière.

Cela donne à rêver d’une ville plus agréable, où au lieu d’être coincé dans les embouteillages on roulerait à vélo, et je suis presque sure que cela nous prendrait autant de temps. Je ne suis pas une personne sportive du tout mais on surestime l’effort qu’exige le vélo et c’est sûrement plus revigorant que d’être bloqué dans un bus. A quoi ressemble la ville du futur à laquelle on rêve? Pour moi une ville doit avoir plus de petites rues que de grandes avenues, faites de passages secrets on pourrait aller d’un recoin à un autre en un temps reccord. Et surtout elle serait animée le dimanche.

J’ai grandit dans une grande ville où le dimanche est le jour le plus triste qu’on puisse connaître, les rues sont désertes, le silence au contraire fait presque peur, ici le centre devient un centre d’animation et toute la ville s’active, j’ai l’impression que tout Bogotà se retrouve sur ses avenues cyclables. … (Partie 2)


Rencontre avec …

un-marionnettiste-a-bien-voulu-partagé-un-petit-bout-de-son-histoire-6-mars-2012-crédit-photola-navedeambula

Crédit photo LaNaveDeambula

C’était en 2012 lors d’une manifestation des victimes de la violence en Colombie, un marionnettiste a accepté de raconter un petit bout de son histoire. En écoute l’interview et juste en dessous la retranscription en français.

Ecouter l’interview de Tuli

« J’utilise les marionnettes, je les utilise comme instrument pédagogique pour enseigner la charte universelle des droits de l’homme, la cohabitation pacifique, le respect. Toute cette échelle de valeur. Quand les paramilitaires sont arrivés, ça les a dérangé, ils sont venus pour me tuer chez moi, ils ne m’ont même pas envoyé de pamphlet, rien.

– Tu penses y retourner un jour ?

– Jamais, j’ai renoncé à Barrancabarmeja, ils m’ont volé la dignité, ils m’ont brisé mon nom parce que j’avais une discipline artistique depuis 20 ans, t’imagines, 20 ans à faire des rondes, des jeux, des marionnettes, à faire des chansons pour enfant et puis quoi ? Du soir au matin devoir partir, il n’y a pas de raison pour revenir, non ? On va faire un nouveau projet de vie et on va triompher, crois le ou non, on va gagner une fois de plus. Il faut chercher la manière pour que cette sale guerre s’arrête vite.

– Et quelle est cette manière ?

– Je crois qu’à travers la concertation, la dialogue et la manière c’est que tous, tous, tous nous allions à une table de négociation, que nous y allions et qu’on ne sorte pas de cette table jusqu’à ce qu’il y ait une négociation pacifique au conflit en Colombie. C’est à dire que nous nous emparions de ce processus de paix et que jusqu’à ce qu’il n’y ait pas la paix, on ne puisse pas sortir le drapeau. Ok ?

Pour achever cette interview de rue, je vais la terminer avec un conte qui s’appelle « Les Hommes Invisibles ». Ils disent qu’à un enfant ils lui ont blessé son ombre, ils l’ont vêtu de silence et ils lui ont appris à se regarder à l’envers des miroirs, l’enfant a grandi avec la lune de l’oubli, dans le néant où ni un rayon de soleil a été dans ses yeux et jamais, jamais il a pu se trouver avec lui même. Il a vécu ainsi sans savoir qu’il existait, ceux sont eux les hommes invisibles


Un processus de paix?

crédit-photo-lanavedeambula

Lorsqu’on vient en Colombie on a forcément une multitude de questions au sujet du conflit qui a rendu ce pays tristement célébre. Tout est tellement flou à ce sujet, aprés 1 an et demie dans ce pays je dois avouer que je n’ai pas réussi à faire le point sur beaucoup de mes questionnements. Les Colombiens n’aiment pas beaucoup en parler, surtout que les régions que l’on cotoie comme étranger n’ont pas ou peu connu le conflit de près.

Le conflit a commencé suite à une série de violence engendrées par le meurtre de Jorge Eliecer Gaitan, un politique populaire en passe d’être Président dans les années 50. Un groupe de campesinos décide alors de prendre les armes afin de réclamer une réforme agraire de fond puis au fur et à mesure ils se joindront à l’idéologie communiste.

Ensuite, face à la réalité du coût de la guerre, la guerilla se lance dans le commerce de la drogue afin de pourvoir à ses besoins.

Voilà un bref résumé de ce que je sais. Mais entre l’idéologie et l’envie d’une société meilleure qui les a ammené à prendre les armes et le trafic de drogue il y a un grand pas et c’est là que je me perds. Où est l’idéologie de la guerilla, qu’en est-il de cette utopie, de ce désir ? Dans les médias, on parle régulièrement de la violence engendrée par la guerrilla mais jamais de ses revendications politiques, auraient-elles totalement disparues ?

Autour de moi, tous ceux à qui j’ai demandé (de divers idéaux politiques) me disent qu’ils ne croient pas à un engagement politique de la part de la guerilla. Du moins pas depuis les années 80. Des massacres de civils ont été perpétrés par celle-ci et elle a fait beaucoup de pressions pour récupérer des terres sur des paysans etc. Une guerilla par définition a un statut politique à travers sa résistance face à un système établit et se distingue du crime organisé car elle se bat pour le peuple et ne s’attaque donc pas à lui. Peut-on alors continuer d’appeler l’ELN et les FARC-EP des guerillas ? Aprés tout, participer au commerce de la drogue n’est-il pas participer d’une certaine façon à un système établit ? S’attaquer au peuple que l’on prétend défendre n’est-ce pas contradictoire ?

Quelqu’un m’expliquait que l’un des principal problème c’est que la guerilla ne vient pas d’un mouvement de masse mais plutôt d’un groupe isolé qui n’a jamais vraiment eu d’appui en grande quantité dans le pays. C’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’il y a eu un enlisement aussi fort dans le conflit. Une grande organisation de force qui a su s’imposer dans des régions où il y avait pas ou peu d’alternative car il n’y avait pas d’institutions publiques et où sous la menace il fallait joindre le groupe armé ou partir.

La Colombie a connu beaucoup de guerillas, le M-19, par exemple, a su rendre les armes avant de s’envenimer dans une situation qu’ils ne n’auraient pas pu gérer. Alors que d’autres ce sont laissés emporter dans un engrenage qui a causé plus de préjudice que de résultat positif politique. Je comprends qu’il faille rentrer en guerre contre un système qui n’est pas juste, comme l’est celui de la Colombie, mais la lutte devient-elle légitime lorsqu’elle génère des milliers de morts et des millions de déplacés ?

Cela a permis au pays avec l’appui des Etats-Unis de s’armer, le budjet principal de l’Etat est le budjet militaire…

Je me demande réellement si la guerilla s’acharne seulement pour le commerce fructueux de la drogue comme laisse l’entendre tous les médias. Ou peut-être est-ce le goût amer du pouvoir qui incite à continuer la guerre.

Aujourd’hui, tout cela est remis en question à La Havane où est en cours le processus de paix depuis des mois.

Mais aprés 50 ans de conflit les Colombiens y croient tout autant qu’un Palestinien croit a un engagement Israelien contre la colonisation.

Un éléve m’a dit « C’est en négociant la paix qu’ils se préparent à mieux faire la guerre »

Cette phrase m’a trotté dans la tête pendant un moment.

Car en y pensant bien, lorsqu’il y a une lutte pour le pouvoir comment trouver un arrangement à l’amiable ? Quelles sont les concessions que chacun est prêt à faire ?

Le noyau dur du processus de paix, en train de se négocier, est la réforme agraire qui est à l’origine du conflit. La Colombie est considéré comme l’un des pays les plus inégalitaire dans la distribution de ses terres. Il est donc grand temps d’y remédier. La guerilla exige un accord de paix basé sur celle-ci. Il s’agit donc d’un espoir pour un pays majoritairement agricole. Mais est-ce encore applicable à l’heure où la Colombie a cédé des concessions minières à travers tout le pays, où depuis un an un accord de libre échange avec les Etats-Unis interdit l’échange de semance et privilégie les grand producteurs afin d’exporter leurs produits en grande quantité vers les Etats-Unis (le TLC). On lit que dans les accords est évoquée la sécurité alimentaire du pays afin de remédier à la crise alimentaire et permettre une meilleure répartition des richesses1. Des accords agraires oui mais sont-ils encore réalisables ? Car une chose est sure l’Etat n’est pas prêt à abandonner les concessions minières ni à faire des concessions dans les régions pétrolières (régions très conflictives).

Alors que se négocie la paix, les violences continuent, les paramilitaires qui défendent les grands propriétaires terriens n’ont pas été invité à signer et de chaque partie la guerre est toujours en cours car un cesser le feu n’a pas été autorisé.

 

Il est difficile de comprendre et de savoir à quoi on peut croire quand on ne sait pas réellement l’intêret de certains. Ce qui est sur c’est qu’il y a beaucoup d’enjeux, la Colombie est comme on le sait un pays riche en mineraie, eau, oxygène. Il est aprés tout le pays de la légende de l’El dorado. La paix est-elle possible dans un conflit de pouvoir et d’intérêt?

1 https://periodismohumano.com/en-conflicto/gobierno-y-guerrilla-de-colombia-logran-26-acuerdos-en-materia-agraria.html


Un blog péripatétique

Péripatétique du grec, patte, évoque la déambulation.

J’aime déambuler et me perdre au fil des chemins. Je déambule, j’observe, j’écoute.

Je vis actuellement en Colombie, à Bogotá, où j’enseigne le français, je souhaite juste partager les curiosités qui m’éveillent et m’intéressent. Je n’ai aucune prétention dans le fait de retranscrire la réalité Colombienne, c’est simplement ma vision sur ce pays à travers des rencontres et des choses qui me touchent, ce n’est qu’une simple observation d’une réalité parmis des milliers.

J’espère seulement que vous apprécierez cela avec le recul nécessaire et que vous pourrez y apporter votre oeil personnel.

 

Bonne déambulation…